samedi 29 novembre 2008

Mal de chien

Oratio, notre toutou, notre chien fidèle depuis 10 ans, nous a quittés brusquement hier soir, victime apparemment d'une malveillance. Je revenais de promenade avec lui, Zuzu tout juste rentrée du lycée nous attendait sur le perron de l'immeuble. Soudain, il a été pris de convulsions, a recraché quelque chose et s'est écroulé. Pendant quelques secondes, il a eu des spasmes, s'est mis à baver et puis, très vite, n'a plus pu bouger. Il me regardait de ses grands yeux et moi, j'étais là, complètement impuissante. Ma fille, avec beaucoup de sang froid, est rentrée appeler le véto qui habite à deux pas de chez nous mais il était déjà trop tard, il venait de mourir. C'est bizarre mais je l'ai tout de suite compris bien qu'il ait encore les yeux ouverts... Un voisin nous a aidés à le transporter dans notre cuisine, il pèse 35 kg notre Toutou et quand on dit un poids mort, je sais maintenant ce que ça veut dire. J'ai appelé BrB, et le temps qu'il arrive, nous l'avons veillé, Zuzu et moi, complètement sonnées. Mon mari a eu du mal à réaliser, il lui parlait, lui demandait de se réveiller comme si, lui qui avait toujours été obéissant, allait répondre à ce dernier ordre de son maître. Nous l'avons amené chez le véto et fait les démarches pour qu'il soit incinéré. Je sais, cela peut paraître dérisoire alors que Bombay était ces dernières 48 heures à feu et à sang, qu'un avion s'est abîmé en mer, que des SDF sont morts de froid cette semaine. Mais c'est un membre de la famille qui est parti brusquement et nous laisse dans la peine. Comme il était fugueur et s'était déjà fait renverser par une voiture, j'avais imaginé qu'il mourrait d'un accident ou de vieillesse mais jamais de cette manière. Ce qu'il a recraché, c'était un bout de saucisse sûrement empoisonnée. Le véto penche pour de la strychnine qui provoque un raidissement des membres et nous envisageons de porter plainte. Voilà, une page qui se tourne. J'avais offert Oratio à BrB pour ses 40 ans, c'était son rêve de gosse. Nous en avons fait des promenades avec lui. A la mer, à la campagne, le long de la Vilaine. Le week-end, BrB allait avec avec lui acheter le pain frais, les croissants et son journal. Le dimanche soir, c'était un moment privilégié entre nous. Et les soirs de semaine, Zuzu venait souvent avec moi et me racontait sa journée. Il va falloir s'habituer à son absence. Ne plus entendre ses clic-clic sur le parquet. Ne plus l'entendre soupirer. Ne plus sentir sa chaude présence sous le bureau. Ne plus le voir suivre nos conversations comme s'il comprenait tout. Ne plus râler contre ses poils partout ... So long Toutou ! S'il y a un paradis pour les chiens, tu y es déjà sans doute...

mardi 25 novembre 2008

Gorgée fatale

1500 kilomètres, c'est la distance qui sépare les côtes du Sénégal de celles des Canaries, cette porte d'entrée de l'Europe au-delà de l'Atlantique. 1500 serait le nombre de morts chaque année au cours de ces folles traversées que tenteraient 300 000 Sénégalais par an. 4 c'est le nombre de pirogues qui prendraient la mer chaque jour avec parfois 85 personnes à bord. Au-delà de ces chiffres, une réalité, celle de l'immigration clandestine sud-nord et aussi une prise de conscience, celle d'artistes et intellectuels africains qui veulent comprendre ce qui pousse leurs compatriotes à fuir leur pays en masse. Trois d'entre eux s'exprimaient dans Metropolis, cette émission intelligente d'Arte, servie en plus par la voix mélodieuse de Rebecca Manzoni. D'abord le vieux sage de Rufisque, Abass Ndionne, qui s'est inspiré de plusieurs histoires vraies pour en faire la trame son dernier roman, "Mbëkë mi", présenté aujourd'hui même à l'Institut français de Dakar. Bien que le wolof soit sa langue maternelle, il a choisi d'écrire en français pour alerter le plus grand nombre, dit-il. Il y a ensuite le rappeur Didier Awadi, dont le dernier album "Sunugaal" ne parle que de ça, des promesses non tenues des dirigeants de son pays et du désespoir qui pousse de plus de plus de ses frères à monter à bord des ces pirogues infernales. Et puis, toute douce, aussi belle mais moins médiatique que Rama Yade, l'écrivain Fatou Diome, à qui j'ai emprunté le titre de ce billet : "Pour les pauvres, vivre c'est nager en apnée, en espérant atteindre une rive ensoleillée avant la gorgée fatale". Il y a deux ans déjà, aux Rencontres d'Arles, j'avais été frappée par le reportage d'Olivier Jobard qui avait suivi pendant six mois un de ces immigrés clandestins de Mauritanie jusqu'en France. Lui aussi voulait mettre un nom et un visage sur ces hommes dont on ignore tout. Kingsley, puisque c'est son nom, a eu de la chance. Son histoire apparaît même en filigrane dans le dernier Klapisch, "Paris". Mais pour un Kingsley, combien d'anonymes engloutis par les flots ou repêchés par les garde-côtes Espagnols ? Pourtant, rien ne semble pouvoir les arrêter. Parce que, comme le dit poétiquement Fatou Diome : "On ne se retourne pas quand on marche sur la corde du rêve".

vendredi 21 novembre 2008

Ballade en Novembre

Aujourd'hui, j'ai décidé de faire l'apologie du mois de novembre. C'est vrai, je trouve qu'on est injuste avec lui. Il n'est que de lire les blogs en ce moment pour constater que c'est la déprime générale. Alors, bien que le temps dehors soit aussi gris que le pull que je porte, j'ai décidé de faire un billet résolument optimiste. Et voici 11 raisons de l'être :
  1. J'écoute "The time of innocence" de Simon et Gargunkel, ces vieux potes babas de mon adolescence. C'est ma Zuzu qui a fait la play-list sur mon nordi cet après-midi.
  2. Hier pendant ma pause-repas, j'ai acheté des pivoines, ma fleur préférée, et la fleuriste m'a donné un grand seau rempli d'eau pour que je puisse les garder fraîches jusqu'à mon retour à la maison.
  3. Pour leur tenir compagnie, j'ai cueilli l'unique rescapée de l'unique rosier de ma terrasse et elle sent bon, mais bon, ma petite rose de novembre...
  4. Pour nous remercier de notre enquête (voir ici), notre client à l'agence, nous a envoyé un énorme colis de produits et ce matin, je me suis enduit le corps d'huile d'Argan bio du Maroc.
  5. A propos du Maroc, j'ai convaincu BrB d'aller faire un trekking dans l'Atlas la semaine de Noël !
  6. Bien que je ne sois pas une militante, je suis contente que, quel que soit le résultat du vote, c'est une femme qui sera demain à la tête du PS.
  7. A propos d'élections, B. a enfin trouvé une date pour qu'on fasse un sort à la Veuve C. en l'honneur d'Obama.
  8. En cherchant un titre à ce billet, j'ai fait une recherche sur You Tube où jamais, ô grand jamais, je n'aurais pensé trouver la "Ballade en novembre" d'Anne Vanderlove que je dédie à Marie-Ange et à Lakevio.
  9. Maman vient passer huit jours avec nous dans une semaine et je suis tout excitée à l'idée de tout ce qu'on va faire ensemble.
  10. Bien qu'il ne fasse pas un temps à mettre un toutou dehors (et encore moins sa maîtresse) je vais me faire une douce violence et, d'ici une heure, aller promener Oratio le long de la Vilaine.
  11. Novembre c'est aussi le mois de plein de gens que j'aime. Alors bon anniversaire à mes nièces, Marie et Margot, à mon amie Sophie, et à mon peintre préféré qui aurait 110 ans aujourd'hui. Bon anniversaire, Monsieur Magritte !

mardi 18 novembre 2008

Mystère et touche de gloss

A l'agence, il nous arrive de réaliser des enquêtes pour le compte de nos clients. Je précise que je bosse dans une agence de com' (ou de pub) pas de détectives privés. Or donc, afin d'aider nos clients à mieux cerner les besoins de leurs propres clients, nous les sondons à leur place. En général, cela se passe par téléphone mais aujourd'hui, nous avons dû aller sur le terrain ce qui fait que pour la première fois de ma vie, j'ai joué à la "cliente mystère". Deux de mes collègues et moi-même devions aller "espionner" des magasins, envoyées par le service qualité d'une chaîne d'instituts de beauté. Croyez-moi ou pas, moi qui ai fait des choses beaucoup plus impressionnantes dans ma vie, je n'en menais pas large. D'abord, on vous remet un questionnaire long comme le bras qu'il faut mémoriser car il ne s'agit pas de sortir son bloc et son crayon ou pire, son nagra. C'est là que j'ai regretté de ne pas avoir l'étonnante mémoire visuelle de Fantômette quand j'ai été lâchée dans le centre commercial de Framboisy... Ensuite, il faut faire montre d'un talent certain de comédienne car vous avez un scénario à respecter. Votre demande porte sur une gamme de produits bien particuliers dont on doit vous faire l'article avec des arguments que vous connaissez déjà. Mais attention, il faut savoir faire parler la vendeuse sans faire soi-même les questions et les réponses (une de mes spécialités). Il ne s'agit pas non plus de jouer la cliente casse-pieds mais d'avoir l'air suffisamment convaincue pour acheter. De toute façon, la vente doit être conclue même si vous avez en face de vous la personne la moins commerçante de la terre, car le but c'est de vous retrouver en caisse (si je puis m'exprimer ainsi). Normalement, on doit vous demander votre carte de fidélité que vous avez oubliée mais que la caissière perspicace doit pouvoir retrouver grâce au nom "bidon" que vous lui communiquez. Et au cas où il y ait des homonymes, en plus du nom, vous devez vous souvenir d'une fausse adresse que vous avez pris soin d'apprendre par cœur. Schizophrènes s'abstenir. Enfin, quand vous sortez du magasin, l'air dégagé, vous devez tout de suite remplir le questionnaire à chaud pour ne rien oublier. Et si, pour ce faire, vous vous êtes réfugiée dans un café, et que comme moi, vous êtes parano, vous vous attendrez à tout instant à être démasquée. "C'est elle, la tricheuse, attrapez-la !". Last but not least, quand vous arrivez à votre bureau, vous devez encore saisir votre rapport en ligne et rapporter vos pièces à conviction (les échantillons, la carte de fidélité et le kit découverte qu'on vous a vendu). Mille pompons, Fantômette, c'est pas une vie, je vous le dis !

dimanche 16 novembre 2008

Moi mon remords ce fut...

Qui ne connaît ces moments où l'on a parfois le sentiment de passer à côté de quelque chose d'important ? Mauvais timing, mauvaise appréciation, lâcheté, maladresse, paresse, pour des tas de raisons, bonnes parfois, mauvaises le plus souvent, on n'est pas là quand il faudrait.
Lundi, coup de fil sur mon portable :
- Allô ... ? C'est Nicole (une amie dont je n'avais pas eu de nouvelles depuis plus d'un an).
- Nicole ! Ça me fait vraiment plaisir de t'entendre, mais là, je suis à mon boulot, je peux te rappeler ?
- Oui, si tu veux. Je suis encore à Toulouse mais je rentre ce soir à L-R (sa maison dans les Pyrénées), tu as toujours le numéro ?
- Oui, je l'ai, je te rappelle plutôt vendredi, je ne travaille pas. Ça va, toi ?
- Ecoute, désolée de ne pas t'avoir appelé plus tôt mais j'ai un cancer du sein, j'ai été opérée et là, je suis à l'hôpital pour mon traitement.
- Oh ! [...]
Nicole et moi, on se connaît depuis plus 25 ans. Elle m'a prise sous son aile quand je suis arrivée à Toulouse pour mon travail, j'étais alors une très jeune femme, je ne connaissais personne. Nous avions pile dix ans d'écart. Elle, elle avait un job à responsabilité dans un monde très macho, elle était divorcée et élevait seule sa fille de 6 ans. Elle était brillante, avait du charme, plaisait aux hommes, sortait beaucoup et m'entraînait dans son tourbillon. Nous allions parfois skier ensemble, elle m'a fait connaitre la région, des gens, bref, je lui dois beaucoup. Quand je suis partie à Paris, nous avons continué à nous voir régulièrement chaque fois qu'elle y venait pour affaires ou que moi je descendais la voir chez elle. Plus tard, elle s'est remariée, a eu un fils, une petite-fille et a continué à m'appeler une à deux fois par an. C'est tout ça qui m'est revenu à la figure alors que je raccrochais.
Vendredi, j'ai rendez-vous chez le coiffeur, je suis pressée. Dans la rue, un "couple homme-chien "couché sur le trottoir. Chez nous aussi, ça existe... C'est le chien qui attire le premier mon regard, peut-être parce qu'il est noir et de la taille du mien. Et puis, je regarde l'homme, recroquevillé, le dos agité par des soubresauts. Quand j'arrive à sa hauteur, je m'aperçois qu'il sanglote. Les gens passent, indifférents ou vaguement troublés. Je veux rebrousser chemin pour lui parler mais mon portable sonne à ce moment. J'hésite à répondre. C'est ma mère. J'oublie l'homme. Puis y repense pendant que je me fais coiffer. Une heure plus tard, je décide de repasser par le même chemin. L'homme et le chien ont disparu...
L'après-midi même, comme je le lui ai promis, je rappelle Nicole. Toute petite voix.
- Je te dérange, tu dormais ?
- Non, c'est pas ça mais j'ai fait une chimio mercredi et là, je suis vraiment pas bien. Tu peux me rappeler la semaine prochaine ?
Je la rassure, bien sûr que je vais le faire. Et je me retrouve comme une idiote, mon téléphone à la main, avec mes regrets et mes remords. Deux rendez-vous manqués ...

mardi 11 novembre 2008

L'info continue

En revoyant une vidéo qui fit en son temps un "buzz" sur la toile, je me suis dit que décidément, l'actu avait quelque chose de volatil. Un clou chasse l'autre en quelque sorte. Ainsi, dans cette parodie de JT, il est question du boycott de la Chine au moment des JO de Pékin. A peine trois mois après la fin des jeux, force est de constater que tout est rentré dans l'ordre. Oubliées les pétitions qui appelaient au boycott, enterrée la polémique autour de la présence du Président à la cérémonie d'ouverture et surtout, rejetés dans l'indifférence générale les Tibétains, prétextes à cette prise de conscience aussi tardive qu'éphémère. Dans la même vidéo, il était aussi question de notre incapacité à sortir de sa captivité Ingrid Bétancourt mais voilà, entre temps, elle a été libérée, ce dont on ne va pas se plaindre. J'ai eu la même impression ces derniers jours alors que l'élection de Barack Obama occultait tout le reste. Moi qui me passionnais l'année dernière pour la vie politique en Algérie, j'ai à peine remarqué le coup de force de Bouteflika. En résumé, le Président Algérien a fait voter une réforme constitutionnelle qui lui permet de briguer un troisième mandat de cinq ans. Quant on sait que le premier quinquennat a été calamiteux et que, pendant le second, sa maladie l'a conduit à se tenir souvent éloigné du pouvoir, on se demande ce qu'à 72 ans, il va faire de mieux maintenant. Sans compter que la Constitution ainsi modifiée, il peut prolonger ad libitum et devenir ainsi un président à vie. Voilà, avant que cette info ne soit chassée par d'autres, je voulais faire un petit quelque chose pour la tirer de l'oubli quelques instants. Pour en savoir plus, on peut se référer à la tribune du Général Rachid Benyellès dans le Monde daté du 11 novembre. Et comme on est le 11 novembre justement, et qu'aucun poilu de la Grande Guerre n'est encore là pour commémorer cet anniversaire, j'ai une pensée pour tous ces soldats morts. Que cette date ne devienne pas seulement synonyme d'un jour férié même si je dois admettre que ce week-end prolongé était bienvenu ...
Enfin, pour atténuer la gravité de ce billet, on peut toujours se repasser la vidéo évoquée plus haut qui, personnellement, me fait toujours autant rire...


mercredi 5 novembre 2008

Eh, what's up, Doc ?

C'est délibérément que je garde cette formule dans sa version originale même si j'ai encore dans l'oreille le "Euh, quoi de neuf docteur ?" nasillard de Guy Piérauld, la voix française de Bugs Bunny. J'ai toujours aimé ce lapin iconoclaste et insolent qui rendait chèvre Elmer le chasseur. Par association d'idées, je pense à ces milliers d'américains qui se sont rués ces dernières semaines dans les armureries en vue de l'éventuelle élection d'Obama, persuadés que celle-ci menacerait le 2ème amendement. Je comprends l'attachement des américains à leur auto-défense, principe inscrit dans leur Constitution et leur engouement pour la chasse car les deux sont intimement liés à leur histoire. Quelle image plus forte cependant que celle de Robert de Niro baissant son fusil devant le chevreuil dans "Voyage au bout de l'enfer" (The Deer Hunter en VO) ?
Eh, what's up, Doc ? Dans quelques heures, nous saurons si Barack Obama est bien le 44è Président des États-Unis d'Amérique et par là-même leur premier président Noir. Forcément, cette perspective me remplit de joie et pas seulement en pensant à la bouteille de champagne que nous allons boire avec B suite à la promesse qu'elle a faite ici même. Cette élection est tellement porteuse d'espoir pour les Américains et tous ceux qui aspirent à un monde nouveau, qu'elle en fait presque peur. Mais pour l'heure, ne boudons pas notre plaisir et continuons à écouter la litanie des états qui ont dit oui au changement...
Eh, what's up, Doc ? Sans transition, comme on dit dans les médias : mon chien est sur FesseBouc ! BrB, qui est au moins aussi facétieux que Bugs Bunny, a décidé qu'il n'y avait pas de raison que toute la famille soit inscrite sur le "Livre des Visages" et pas notre toutou. Il lui a donc créé un profil, mis des photos en ligne et fait du lobbying pour qu'il ait plein de copains. Le problème avec Internet, c'est que lorsqu'on a une bonne (?) idée, on n'est sûr que quelqu'un l'a eue avant. En effet, Kiba le Golden a déjà 124 amis de par le monde, de Lili d'Outremont qui vient de Montréal à Gregory Harrison Stewart de Nouvelle-Zélande en passant par de Erin Brockovitch Caniche. Non mais quel frimeur, ce Kiba ! Bon, pour notre toutou, c'est juste le début et déjà, il a plus d'amis que son maître (un peu vexé, celui-ci...). Jusque là, je lui ai préservé son anonymat mais maintenant qu'il est en passe de devenir une vedette sur la toile, je lève le voile : son vrai nom c'est Oratio. "O" comme vous savez qui ... Bon présage, non ?