J'ai remarqué que depuis quelques temps, je n'avais plus que des visiteuses sur ce blog. Ou du moins, si les hommes viennent, ils ne commentent plus. Seul BrB vient encore de temps en temps mettre son grain de sel mais comme j'ai expurgé sa dernière remarque (eh oui, il m'arrive de pratiquer la censure...), je ne sais pas si je vais le revoir. J'en déduis que, inconsciemment, j'ai choisi mon lectorat et que j'écris plutôt pour un public féminin. En fait, ce doit être parce qu'on ne vit pas les mêmes choses. Prenons hier. J'ai déjeuné avec mes trois copines A., B. et C. (je n'invente rien, leurs prénoms commencent comme ça) dans un restau tenu par deux nanas de nos âges qui ont investi un endroit sympa pour en faire une cantine branchée. Il y a bien un homme mais comme il est en cuisine on ne le voit pas. Ensuite, j'ai retrouvé Zuzu qui n'avait pas classe l'après-midi et nous sommes allées magasiner. De retour à la maison, nous avons papoté en avalant toute une théière de Rooibos à la cannelle et en écoutant la compil Gold d'Abba (pour ceux, enfin celles, qui n'auraient pas suivi, je suis dans ma période Abba revival). Tout ça ne plaît pas vraiment à BrB qui trouve que je joue trop les mères-copines mais ma fille est comme l'oiseau sur la branche, je la sens prête à quitter le nid et j'ai envie d'en profiter à fond. Vers 20 heures, l'Homme n'était pas rentré mais je me suis dit qu'il serait peut-être temps que je réfléchisse au dîner. J'ai mis trois pavés de saumon au four, six patates dans la cocotte-minute, une sauce toute prête au micro-ondes et le tour était joué. BrB est arrivé fourbu, il m'a raconté sa journée de ouf de cadre sup, je lui ai narré mon vendredi oisif. Il s'est bu deux whiskies (rituel du TGIF*), nous nous sommes mis à table où il a eu le bon goût de ne pas commenter l'absence de pain (faut le faire, on avait dû passer devant au moins trois boulangeries) ni le saumon un peu desséché. Le dîner était gai, nous avons parlé de nos projets de vacances l'été prochain. Ensuite, BrB a appelé sa mère et zappé tout en fumant - un peu trop à mon goût. Devant le vide sidéral des programmes télé, je suis allée me coucher avec un bouquin. Malgré ce récit un peu décousu, je vous livre la morale de ce billet : tout ça, c'est qu'une histoire de roses et de choux.
* Thanks God it's Friday (pour ceux, enfin celles, qui ne le sauraient pas. Sorry pour les autres !)