jeudi 28 août 2008
Un jour, une photo (7)
mercredi 27 août 2008
Un jour, une photo (6)
mardi 26 août 2008
Un jour, une photo (5)
lundi 25 août 2008
Un jour, une photo (4)
Ma Zuzu nous accompagnait cette année à Arles, et cette série de portraits l'a particulièrement touchée. C'est en pensant à elle que j'ai choisie cette photo. Pour les couleurs d'abord - des tons chauds comme elle les aime - et aussi pour la grâce de cette jeune fille qui, en dépit des épreuves, semble avoir gardé une part d'innocence que symbolise la poupée qu'elle tient à la main. Aujourd'hui, ma fille a 17 ans. Bon anniversaire, ma chérie. Puisse la vie t'être toujours douce.
dimanche 24 août 2008
Un jour, une photo (3)
Beaucoup d'expos, surtout en centre-ville, tournaient autour de l'univers de la mode, des sources d'inspiration du couturier, de sa vie, de son oeuvre. Un rien hagiographique mais le personnage, s'il n'est pas Lagerfeld, ne brille pas par sa discrétion non plus. Le pompon a quand même été l'accrochage dans l'une des salles du magnifique Cloître St-Trophime, des polaroïds de son ami et Dircom, Jérôme Puch. Depuis quelques années, celui-ci s'auto-photographie en compagnie de mannequins lors des défilés Lacroix.
A part le côté people, quand on reconnaît à ses côtés Kate Moss ou Nadia Auerman (Nadia qui ?), l'intérêt est nul. On voit qu'en 2003, Coco (ou Joanna ou Ivanka) porte les cheveux mi-longs et auburn et qu'en 2006, elle est blonde, coupée à la garçonne, et a peut-être grossi de 300 grammes. Franchement, on s'en fout. Aux risques de paraître très snob, je me suis rappelée qu'il y a deux ans, au même endroit, nous avions eu droit à Koudelka. Ca avait quand même une autre gueule.
samedi 23 août 2008
Un jour, une photo (2)
Sabine Weiss est une très grande dame de la photographie dont on connaît surtout les portraits. Celle de la petite égyptienne, notamment qui fait la couverture de sa biographie, ou celle de la petite Judith qui illustra le "100 photos pour la liberté de la presse" de RSF l'an dernier. Ce que l'on sait moins et qu'on apprend aux Rencontres d'Arles cette année, c'est que dans les années 50, elle accepta une commande parce qu'"il fallait bien vivre". Il s'agissait de photographier à chaque changement de saisons les vitrines du Printemps à Paris. De cette expérience, elle rapporte non sans une bonne dose d'autodérision : "Je photographiais la nuit pour éviter les reflets dans les vitrines pendant que mon mari, qui m’accompagnait, faisait la causette avec les prostituées du boulevard." Cette photo n'est pas celle que j'ai préférée lors de ma visite à l'Espace Van Gogh d'Arles mais la seule que j'aie pu trouver pour illustrer ce billet. Malgré ce travail de commande, la sensibilité de l'artiste est très présente. Notamment, lorsqu'elle photographie un clochard endormi devant une des vitrines dans laquelle elle avait disposé une chaise du Jardin des Tuileries. Par une curieuse illusion d'optique, l'homme semble s'être assoupi sur la chaise au milieu des pimpants mannequins à la taille bien prise. Comme une touche de réalisme brut dans un monde de futilité.