Ma fille grandit et s'émancipe. Et bien sûr, moi je flippe. Hier soir, par exemple, elle avait un babysitting à, disons, 100 mètres de la maison. Et bien, je ne me suis pas endormie avant qu'elle ne soit rentrée telle Cendrillon, peu avant minuit. Je me souviens d'une fois où j'avais copieusement enguirlandé ma mère que j'avais trouvée assise derrière la porte, un soir où je rentrais particulièrement tard. Elle s'était vexée et m'avait juré que c'était la dernière fois qu'elle s'en faisait pour moi. De fait, elle ne s'est plus manifestée lors de mes virées suivantes, et c'est moi qui me suis offusquée du peu de cas qu'on faisait de moi dans cette maison...
Ma Zuzu donc, qui va avoir 17 ans en août prochain, s'est trouvé un job d'été pendant le Festival d'Avignon. Je suis plutôt sereine car elle va travailler pour une de mes petites cousines (demoiselle d'honneur à mon premier mariage, ça ne me rajeunit pas ...) et son mari qui sont cavistes. Comme ma fille est folle de théâtre, elle se fait déjà tout un monde de ce qu'elle va connaître là-bas. Comme je lui parlais du "off" Avignonais, je n'ai pu m'empêcher de la mettre en garde. C'est vrai, je la voyais déjà aux prises avec un vieux metteur en scène libidineux lui proposant de lancer sa jeune carrière, ou bien un jeune premier beau comme Gérard Philipe du temps du TNP (faudrait que je me mette à la page question références, ça date un peu, non ?).
Et tout à coup, m'est revenue en tête une anecdote que je lui ai racontée, et qui m'a donné l'idée de ce post. Voilà, c'était l'été de mes 18 ans et pour parfaire mon espagnol, j'étais partie un mois chez ma grand-mère qui passait la moitié de son année à Alicante. J'avais dans l'idée de travailler un peu et je me suis mise à éplucher les petites annonces. Complètement ingénue, j'ai répondu à celle-ci : "Bar Américain cherche hôtesses parlant anglais et français si possible". Je n'invente rien. J'ai appelé au numéro indiqué et je suis tombée sur un monsieur charmant qui m'a donné rendez-vous à la terrasse d'un café. Français, la quarantaine, portant beau, il a commencé à m'expliquer en quoi consistait le job. Pretty woman, à l'époque, n'était pas encore sorti mais je crois que même naïve, j'ai compris de quoi il s'agissait...
Bon, attendez la chute ! Ma grand-mère qui connaissait la vie avait trouvé l'annonce un peu louche. Je ne vous raconte pas la tête de mon potentiel employeur quand à la question : "Et alors, comme ça vous êtes venue seule en Espagne ?" je lui ai répondu du tac au tac : "Pas du tout, je vis chez ma grand-mère. D'ailleurs, je peux vous la présenter, elle est juste à la table d'à côté !"
Et tout à coup, m'est revenue en tête une anecdote que je lui ai racontée, et qui m'a donné l'idée de ce post. Voilà, c'était l'été de mes 18 ans et pour parfaire mon espagnol, j'étais partie un mois chez ma grand-mère qui passait la moitié de son année à Alicante. J'avais dans l'idée de travailler un peu et je me suis mise à éplucher les petites annonces. Complètement ingénue, j'ai répondu à celle-ci : "Bar Américain cherche hôtesses parlant anglais et français si possible". Je n'invente rien. J'ai appelé au numéro indiqué et je suis tombée sur un monsieur charmant qui m'a donné rendez-vous à la terrasse d'un café. Français, la quarantaine, portant beau, il a commencé à m'expliquer en quoi consistait le job. Pretty woman, à l'époque, n'était pas encore sorti mais je crois que même naïve, j'ai compris de quoi il s'agissait...
Bon, attendez la chute ! Ma grand-mère qui connaissait la vie avait trouvé l'annonce un peu louche. Je ne vous raconte pas la tête de mon potentiel employeur quand à la question : "Et alors, comme ça vous êtes venue seule en Espagne ?" je lui ai répondu du tac au tac : "Pas du tout, je vis chez ma grand-mère. D'ailleurs, je peux vous la présenter, elle est juste à la table d'à côté !"
3 commentaires:
J'avais une arrière grand mère extraordinaire, elle est partie seule voir sa fille qui vivait au Maroc, je crois qu'elle aurait fait pour moi la même chose que ta grand mère. C'est très sain d'avoir peur pour ses enfants...
Pas toujours facile de trouver le juste milieu. Ne pas être hyper protectrice tout en étant vigilante et présente, avec légèreté. C'est tout l'art d'être mère et ... grand-mère.
En tout cas, on a longtemps ri toutes les deux en repensant à cette scène.
10 ans que ma Mémé nous a quittés mais je pense qu'elle se gondole encore là-haut !
Olé!
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