Il existe dans notre bonne ville un endroit stratégique pour les sondeurs. A l'angle de deux rues piétonnes, toute une brigade armée de porte-questionnaires est prête à fondre sur vous et il faut slalomer pour l'éviter. Justement, ce jour-là, je parviens à me faufiler quand, une fois passée, une voix m'interpelle :
- "Etudiante ?
Mi-interloquée mi-amusée, je me retourne :
- "Flatteur, va !"
- "Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute" (mon sondeur a des lettres, on dirait)
- "Justement, je n'écoute pas ! Au revoir !"
Fin de l'échange. Tout de même, je m'interroge. Et si j'avais fait illusion ? Je portais un jean, une veste en cuir cintrée, je sortais de chez le coiffeur et mes cheveux mi-longs flottaient sur mes épaules. Non, je me raisonne : Sois réaliste, ma vieille. Tu as l'âge d'être la mère de n'importe lequel des 200000 étudiants que compte cette ville. Si l'on excepte ceux de l'Université du Temps Libre, bien sûr ...
Par le plus grand des hasards, je me fais interpeler l'après-midi même alors que je pousse mon caddie plein des courses de la semaine sur le parking de mon supermarché habituel :
-"Hé la Sénégalaise ! "
Je découvre en face de moi un jeune black riant de toutes ses dents. Il vient de mettre en pratique la technique du pied dans la porte, c'est-à-dire utiliser n'importe quelle approche pour qu'on morde à l'hameçon, et plus c'est gros mieux c'est. Sans me laisser le temps de réfléchir, il me demande si je veux signer une pétition contre l'excision et le viol des femmes en Afrique. Franchement, qui dirait non ? C'est en lisant la feuille qu'il me tend que je m'aperçois que des sommes en euros figurent en face de chaque nom des signataires. Ça sent l'arnaque à plein nez. Je n'ai pas eu l'occasion de le lui dire car un vigile du centre commercial s'en est mêlé et lui a demandé, apparemment pas pour la première fois, de déguerpir.
Je sais que ces deux situations n'ont pas grand chose en commun si ce n'est que le même jour, on m'a prise pour ce que je n'étais pas. Loin s'en faut.
Mi-interloquée mi-amusée, je me retourne :
- "Flatteur, va !"
- "Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute" (mon sondeur a des lettres, on dirait)
- "Justement, je n'écoute pas ! Au revoir !"
Fin de l'échange. Tout de même, je m'interroge. Et si j'avais fait illusion ? Je portais un jean, une veste en cuir cintrée, je sortais de chez le coiffeur et mes cheveux mi-longs flottaient sur mes épaules. Non, je me raisonne : Sois réaliste, ma vieille. Tu as l'âge d'être la mère de n'importe lequel des 200000 étudiants que compte cette ville. Si l'on excepte ceux de l'Université du Temps Libre, bien sûr ...
Par le plus grand des hasards, je me fais interpeler l'après-midi même alors que je pousse mon caddie plein des courses de la semaine sur le parking de mon supermarché habituel :
-"Hé la Sénégalaise ! "
Je découvre en face de moi un jeune black riant de toutes ses dents. Il vient de mettre en pratique la technique du pied dans la porte, c'est-à-dire utiliser n'importe quelle approche pour qu'on morde à l'hameçon, et plus c'est gros mieux c'est. Sans me laisser le temps de réfléchir, il me demande si je veux signer une pétition contre l'excision et le viol des femmes en Afrique. Franchement, qui dirait non ? C'est en lisant la feuille qu'il me tend que je m'aperçois que des sommes en euros figurent en face de chaque nom des signataires. Ça sent l'arnaque à plein nez. Je n'ai pas eu l'occasion de le lui dire car un vigile du centre commercial s'en est mêlé et lui a demandé, apparemment pas pour la première fois, de déguerpir.
Je sais que ces deux situations n'ont pas grand chose en commun si ce n'est que le même jour, on m'a prise pour ce que je n'étais pas. Loin s'en faut.
2 commentaires:
merci pour ton comm mais je sais que tout flatteur vit aux dépends...
By the way, "l'autre sur la photo" it was you.
PS: PPN ????
j'attends la production de la semaine ;-)
Enregistrer un commentaire