Fin 2003, voilà ce que j'écrivais
dans mon journal. Je retiendrai de cette année un moment fort : mon voyage en
Pologne au mois de mai, et la visite du camp d’Auschwitz Birkenau. Je
regrette de ne pas avoir noté mes impressions à chaud mais j’étais en voyage
de presse et il m'était difficile de m’isoler. Que dire ? On touche
là au plus noir de l’âme humaine.
Ce qui m’a le plus impressionnée c’est la façon méthodique avec laquelle les nazis ont planifié l’extermination de tout un peuple. Voir sur le mur cette immense carte de l’Europe avec en son centre précis ce point, Auschwitz, vers lequel tous les convois devaient converger m’a fait toucher du doigt toute l’horreur de ce génocide programmé de la façon la plus cynique. Je garde aussi le souvenir d’une jeune lycéenne allemande penchée à une fenêtre du bâtiment en face de celui que nous visitions, pleurant à chaudes larmes.
Sans faire de prosélytisme et malgré mes propres réticences au départ, je pense que chacun devrait se rendre une fois dans sa vie à Auschwitz. J’ai lu en rentrant de Pologne tout ce que je trouvais sur le sujet, de façon quasi compulsive : « Inconnu à cette adresse » de Taylor-Kreissmann, le livre de Geneviève de Gaulle-Anthonioz où elle raconte son internement à 20 ans à Ravensbrück, ou bien "L'écriture ou la vie" de l’espagnol Jorge Semprun, écrit dès son retour de Buchenwald. Mais si l'on doit n'en lire qu'un, alors c'est « Si c’est un homme » de Primo Levi. Bouleversant. Indispensable. Inoubliable.
Ce qui m’a le plus impressionnée c’est la façon méthodique avec laquelle les nazis ont planifié l’extermination de tout un peuple. Voir sur le mur cette immense carte de l’Europe avec en son centre précis ce point, Auschwitz, vers lequel tous les convois devaient converger m’a fait toucher du doigt toute l’horreur de ce génocide programmé de la façon la plus cynique. Je garde aussi le souvenir d’une jeune lycéenne allemande penchée à une fenêtre du bâtiment en face de celui que nous visitions, pleurant à chaudes larmes.
Sans faire de prosélytisme et malgré mes propres réticences au départ, je pense que chacun devrait se rendre une fois dans sa vie à Auschwitz. J’ai lu en rentrant de Pologne tout ce que je trouvais sur le sujet, de façon quasi compulsive : « Inconnu à cette adresse » de Taylor-Kreissmann, le livre de Geneviève de Gaulle-Anthonioz où elle raconte son internement à 20 ans à Ravensbrück, ou bien "L'écriture ou la vie" de l’espagnol Jorge Semprun, écrit dès son retour de Buchenwald. Mais si l'on doit n'en lire qu'un, alors c'est « Si c’est un homme » de Primo Levi. Bouleversant. Indispensable. Inoubliable.
Aujourd'hui, j'ai suivi pendant un moment
sur France 2 la retransmission de la cérémonie commémorative du 70e
anniversaire de la libération d'Auschwitz Birkenau. On aimerait croire en la
formule bien galvaudée depuis, prononcée tout de suite après la guerre, "Plus jamais
ça". Oui, on aimerait ...
5 commentaires:
Oui, espérons ...
Je t'embrasse
Marie-Ange
J'en ai des frissons...tu as si bien exprimé toute l'horreur de ce massacre inhumain pourtant perpétré à grande échelle par l'e machiavélisme de l'homme...moi, aussi, j'aimerais y croire ...
Je relis régulièrement le livre de Primo Levi, d'autant que Charles, l'instituteur qui y figure, était un fidèle ami de ma mère. Il est resté ami avec Primo Levi jusqu'au suicide de celui-ci.
J'ai regardé dimanche après-midi un reportage sur des survivants d'Auschwitz, leurs paroles sont passionnantes et fascinantes.
On aimerait tant que l'homme ne devienne jamais cruel, violent, tueur, plus jamais ça en effet! Mais contente de te revoir
Si seulement ça servait de leçon mais on voit bien que le monde est de plus en plus cruel.
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