lundi 5 septembre 2011

Rentrée déclassée

L'été est derrière nous, l'automne pas encore tout à fait devant, et au cas où l'on ne s'en serait pas aperçu, les spots à la radio se chargent de nous le seriner toutes les dix secondes : c'est la rentrée pour tous. Enfin presque. Je sais que pour beaucoup, ce premier jour d'école, de collège ou de reprise du boulot ne va pas sans un pincement au cœur, voire la grosse boule au ventre. Ce matin, mon homme reprenait le chemin du bureau en traînant les pieds, ma fille crisait parce qu'elle ne retrouvait pas son chouchou (elle a pris un job de serveuse avant la reprise de ses cours dans 15 jours), et moi je composais mentalement la to-do list idéale du demandeur d'emploi modèle que je ne suivrais pas. A la place, j'ai fait tourner trois machines, étendu trois lessives, essayé de remettre la maison en ordre de marche, appelé ma mère, tchatté sur Sk*pe avec des copines et mon fils au loin, surfé rapidement sur la blogosphère. Bref ma journée de rentrée ressemblait étrangement à celles de janvier, de mars, de juin, ou des prochains jours, un long ruban de non événements. J'ai été une bonne élève et je n'ai jamais appréhendé le jour de la rentrée même lorsque je débarquais dans un nouvel établissement (ce qui était fréquent avec le métier de mon père ...). J'ai longtemps aimé mon travail et même s'il m'est arrivé de trouver les vacances d'été trop courtes, j'ai toujours apprécié la reprise. Retrouver ses collègues autour de la machine à café, échanger des anecdotes, comparer son bronzage, lire ses messages, rouvrir ses dossiers,  participer à la première réunion d'équipe, oui j'ai aimé ça. Ce n'est que lorsqu'on en est privé que l'on mesure à quel point c'est important dans une vie. Enfin dans la mienne, ça l'était. Bon, allez, bonne rentrée et sans rancune ! Et comme disait Coluche : "Pour qu'il y ait du chômage quelque part, il faut déjà qu'il y ait du travail. En France, il y a les deux, seulement quand il y a du travail, les travailleurs se plaignent de travailler".

9 commentaires:

B a dit…

AH Ma chère PPN...si tu savais comme je te comprends. Après le lââcher-prise, je suis dans le renoncement.Sympa de te lire by the way et je trouve que ton post à des "balls" :-)

La petite poule noire a dit…

Chère B. que c'est agréable de te retrouver en tant que commentatrice à défaut de lire ta prose... Bizatwa comme disait une ex-blogueuse ;)

Simplement ... a dit…

Je pensais ce matin qu'il y avait trop longtemps que je n'avais pas de tes nouvelles ...
Ce billet de rentrée me fait plaisir.
Je t'embrasse et espère pour toi le meilleur.
Marie-Ange

bricol-girl a dit…

Ah enfin tu nous offres un billet et en plus B se faufile incognito.
Bonne non-rentrée poulette.

La petite poule noire a dit…

@ Marie-Ange et Mab, merci de votre fidélité. Ma rentrée c'est aussi ça, le plaisir de retrouver de vieilles amies sur la blogo ;) Bises à vous deux.

Marie-Madeleine a dit…

C'est pour ça que j'ai intitulé le billet de la rentrée " demain c'est fête"!!

Anonyme a dit…

J'ai adoré être libraire mais je suis heureuse de ne plus travailler...heure-bleue

Brigitte a dit…

Heureuse de te lire à nouveau , je devrais me booster un peu , ma rentrée à moi me parait morne , pas assez de nouveauté ici !

Hermione a dit…

Je râle contre la rentrée chaque année, mais j'ai des excuses : parents profs, écolière, collégienne, lycéenne, étudiante, puis fonctionnaire de ce cher ministère, comment veux-tu que je ne sois pas traumatisée par cette rentrée qui rythme ma vue depuis ma naissance ?
Heureusement que ma fille aînée est née le 3 septembre, ça fait au moins une bonne nouvelle dans ce mois morose ;)