En juillet 2000, les enfants en vacances chez leur père, j'étais partie rejoindre pendant trois semaines mon mari à Houston alors qu'il y était pour une mission de quatre mois. Comme il travaillait dans la journée, je profitais de mes temps libres pour visiter des musées, et c'est ainsi que je me retrouvai à la de Menil Collection, du nom de ses fondateurs-mécènes John de Menil et sa femme française Dominique, née Schlumberger.
J'ouvre ici une parenthèse, les Texans sont riches grâce au pétrole, ça on le sait depuis Dallas, mais ce qu'on sait moins c'est que ce sont souvent des amateurs d'art éclairés. La collection de Menil possède quelques œuvres majeures d'artistes surréalistes comme Dali, Miro, de Chirico, Marx Ernst et ... Magritte, dont ce tableau, Golconde. Si l'art, selon la formule consacrée, est avant tout un choc, pour moi, c'en fut un.
Je serais bien incapable d'expliquer pourquoi celui-ci plutôt qu'un autre, j'aurais bien quelques idées si je me livrais à une auto-psychanalyse mais ça n'intéresserait personne. Il existe peu de clés pour décoder l'œuvre de Magritte. On pense que ses petits bonshommes à chapeau rond, tel que lui-même se représentait souvent, seraient liés au métier de sa mère, modiste, laquelle s'était suicidée alors qu'il n'avait que 14 ans (au secours, Monsieur Freud !).
Les titres sibyllins de ses tableaux sont tout aussi énigmatiques et celui-ci m'a toujours intriguée. J'ai lu dans un ouvrage d'art qui lui était consacré, que Magritte et ses proches se livraient souvent au jeu préféré des surréalistes parisiens des "cadavres exquis". Cela consiste à faire passer une feuille de papier sur laquelle chacun écrit un mot puis la plie en cachant au suivant ce qu'il vient d'écrire.
Réunis autour de l'artiste, face à la toile fraîche qu'il s'agissait de nommer, ses amis faisaient fuser les idées mais au final, c'était toujours lui qui décidait. Or, chez Magritte, tout était dicté par le poétique et le mystère, et aujourd'hui encore, Golconde ou Golconda garde tout son mystère.
Ces jours-ci, mon homme vient d'avoir la confirmation qu'il part pour une mission de six mois en Inde du Sud, à Hyderabad, capitale de l'Andhra Pradesh, et j'ai décidé de l'accompagner. Et voilà qu'en surfant sur le net, j'apprends que l'un des joyaux d'Hyderabad est un fort datant du 11ème siècle du nom de ... Golconde. Faut-il croire aux signes ?
J'ouvre ici une parenthèse, les Texans sont riches grâce au pétrole, ça on le sait depuis Dallas, mais ce qu'on sait moins c'est que ce sont souvent des amateurs d'art éclairés. La collection de Menil possède quelques œuvres majeures d'artistes surréalistes comme Dali, Miro, de Chirico, Marx Ernst et ... Magritte, dont ce tableau, Golconde. Si l'art, selon la formule consacrée, est avant tout un choc, pour moi, c'en fut un.
Je serais bien incapable d'expliquer pourquoi celui-ci plutôt qu'un autre, j'aurais bien quelques idées si je me livrais à une auto-psychanalyse mais ça n'intéresserait personne. Il existe peu de clés pour décoder l'œuvre de Magritte. On pense que ses petits bonshommes à chapeau rond, tel que lui-même se représentait souvent, seraient liés au métier de sa mère, modiste, laquelle s'était suicidée alors qu'il n'avait que 14 ans (au secours, Monsieur Freud !).
Les titres sibyllins de ses tableaux sont tout aussi énigmatiques et celui-ci m'a toujours intriguée. J'ai lu dans un ouvrage d'art qui lui était consacré, que Magritte et ses proches se livraient souvent au jeu préféré des surréalistes parisiens des "cadavres exquis". Cela consiste à faire passer une feuille de papier sur laquelle chacun écrit un mot puis la plie en cachant au suivant ce qu'il vient d'écrire.
Réunis autour de l'artiste, face à la toile fraîche qu'il s'agissait de nommer, ses amis faisaient fuser les idées mais au final, c'était toujours lui qui décidait. Or, chez Magritte, tout était dicté par le poétique et le mystère, et aujourd'hui encore, Golconde ou Golconda garde tout son mystère.
Ces jours-ci, mon homme vient d'avoir la confirmation qu'il part pour une mission de six mois en Inde du Sud, à Hyderabad, capitale de l'Andhra Pradesh, et j'ai décidé de l'accompagner. Et voilà qu'en surfant sur le net, j'apprends que l'un des joyaux d'Hyderabad est un fort datant du 11ème siècle du nom de ... Golconde. Faut-il croire aux signes ?