Dix heures du matin. BrB vient de partir en promenade avec Toutou et moi, je suis allongée dans une chaise longue au bord de la piscine couverte de l’hôtel. J’ai de la chance, je suis quasiment seule. Le bercement du moteur du jacuzzi, un couple plutôt discret en attente d’un soin, un nageur plus en jambes que les autres qui se prend pour Mark Spitz dans le bassin, seuls viennent troubler mon repos. Pour le reste, tout n’est que Luxe, Calme et Volupté. Pourquoi aller chercher ailleurs une expression qui désigne aussi bien que celle-ci l’ambiance du lieu et du moment ?
Dans cette bulle de verre, il fait chaud presque trop par moment. Dehors, c’est un printemps finistérien typique. Le ciel est d’un bleu limpide, le soleil généreux, les rosiers pas encore au mieux de leur floraison mais déjà s’accrochant aux terrasses. Ne manque que la chaleur, si j’en juge par les tenues des autres car je n’ai pas encore mis le nez dehors.
Une jeune femme traverse le parc, l’air mélancolique, solitaire. Dans un roman de Jane Austen, elle aurait porté capeline et ombrelle. Là, elle est en pantalon, toute de noir vêtue, des chaussures plates aux lunettes. Même son sac à main est noir. Elle paraît jolie. 25-30 ans, cheveux châtains volant au vent, nez en l’air. Elle aussi semble s’imprégner de la beauté de l’endroit. On a envie de lui crier : mais pourquoi tout ce noir ?
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