Paradoxalement (?), je n'ai pas été longue à m'apercevoir que routine professionnelle rimait avec paresse intellectuelle. Là, je me suis dit : réveille-toi ma vieille tant que tu en as encore sous le chapeau. J'ai donc décidé de revenir à ce blog et, grande première, de le rendre public. En fait, je sais qu'il sera noyé dans la masse de tous ses semblables ce qui m'arrange plutôt bien. Non, ce n'est pas tant le désir d'être lue qui m'anime que celui de l'exercice littéraire. Et aussi, la possibilité de pouvoir garder quelque part une trace de mes coups de cœur et de mes humeurs du jour.
Ainsi aujourd'hui, j'ai assisté à un "Midi Musée" des plus intéressants au MBAR. La conférencière était jeune, jolie et très cultivée. On sent la bonne élève qu'elle a dû être. Elle s'exprime dans un français parfait, emploie toujours le mot idoine et a une bonne culture générale. J'ai déjà assisté à d'autres visites guidées par elle, et quel qu'en soit le sujet, à chaque fois c'est un régal. Elle a donc entraîné le petit groupe d'une quinzaine de personnes que nous formions, à la suite de George Catlin (1796-1872), un peintre ethnographe américain du 19è siècle qui a consacré sa vie à mieux faire connaître les indiens d'Amérique du Nord à ses contemporains. Je ne vais pas faire du Wikipedia et vous parler de sa vie, son œuvre, mais juste tenter de vous donner envie de voir ses toiles si vous passez à Rennes avant mi-mai, ou après, au Musée du Quai Branly où elles sont exposées habituellement. Celle que j'ai choisie pour illustrer ce post, s'appelle "Mah-to-he-ha" (Vieil ours). C'est un medicine man que Catlin a d'abord dû "apprivoiser" longtemps avant qu'il n'accepte qu'il lui fasse le portrait. Quand celui-ci a été terminé, il a passé des jours couché devant. Il l’a trouvé tellement fascinant et a tant aimé la représentation que le peintre avait faite de lui, qu’il est devenu son intermédiaire auprès des chefs des tribus environnantes ! Le premier spin doctor de l'époque, en somme.
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